Comme le flacon de Chanel N°5, le briquet Bic ne change pas. Jamais démodé donc. Sa forme ovale et plate pour une prise en main aisée en fait, depuis quarante ans, un objet rassurant car immuable, et pourtant jetable! Elle lui vaut d’avoir rejoint les collections permanentes du musée d’Art moderne de New York et du Centre Pompidou.
Malgré la déferlante des produits à bas prix en provenance de pays à bas coûts, le briquet Bic fait plus que de la résistance, après quarante ans déjà de bons et loyaux services. Le groupe créé par Marcel Bich en 1945, détient encore 30 % du marché en Europe et continue à produire 6 millions de briquets par jour.
À elle seule, l’usine de Redon (Ille-et-Vilaine) en réalise la moitié. C’est l’une des quatre unités de fabrication du groupe (les autres usines sont en Espagne, au Brésil et aux États-Unis). Les briquets ont généré un chiffre d’affaires de 551 millions d’euros, soit 29 % du chiffre d’affaires de l’entreprise.
L’aventure démarre en 1971. Bic, qui cherche alors à diversifier ses activités, rachète la société Flaminaire de Redon. Deux ans plus tard, il lance le premier briquet à flamme réglable. Une petite révolution pour l’époque. Le succès est immédiat et ne s’est pas démenti depuis : au total, quelque 30 milliards de briquets Bic ont été mis en circulation.
La recette de ce succès n’a pas changé. « Bic a voulu appliquer au briquet le même esprit créatif qu’il a insufflé dans la fabrication du stylo-bille, la sécurité en plus de la qualité », explique Sophie Palliez, directrice des relations investisseurs.
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